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Des limites aux capteurs d’objets de santé connectée ?

Les montres connectées, les trackers de santé ou de bien-être analysent des constantes vitales, des biomarqueurs ou encore votre activité physique. Tout repose donc sur la conception de ces objets connectés et des composants qui prennent vos mesures pour ensuite les traiter via des algorithmes. Nous allons regarder ici, quelques principaux capteurs de signes vitaux et ce qui conditionne leur efficacité.

Commençons par le podomètre

Ce dispositif compte les pas et pour ce faire il s’appuie sur la mesure du mouvement enregistré par un pendule qui détecte d’infimes variations de mouvements. C’est ainsi que le podomètre déduit le nombre de pas. La mesure peut être approximative et tous les mouvements ne sont pas détectés voir certains sont des faux positifs, c’est-à-dire que vous êtes en mouvement mais sans marcher, sur un vélo par exemple.

Certains podomètres couplent la mesure avec la longueur de la foulée indiquée par l’utilisateur pour encore améliorer la précision du calcul de distances parcourues. Les meilleurs podomètres électroniques ont une précision jusqu’à 95% du nombre réel de pas.

Du calcul du nombre de pas est déduit le nombre de calories brûlées, d’où l’importance de la précision de ce premier qui peut influencer négativement le second. Pour une mesure plus précise, il est conseillé de porter le dispositif sur une partie du corps mouvante (poignet, bras, cheville…). 

L’accéléromètre

Il détecte l’orientation et les changements de vitesse linéaire ou gravitationnelle. Il a donc la capacité de déceler des accélérations et des mouvements comme la position debout, allongée ou une chute. C’est aussi ce composant qui active ou désactive la montre connectée par le double tap.

Le capteur optique de fréquence cardiaque

Celui-ci détecte le flux sanguin pour calculer les battements du cœur par minute. La méthode appelée photopléthysmographie ou PPG, est une technique basée sur la dispersion de la lumière selon la dynamique du flux sanguin, le pouls et le débit du sang.

L’émetteur optique comporte en général, deux LED, qui produisent des faisceaux sur la peau et un capteur qui, à travers la réfraction de la lumière, va mesurer la fréquence cardiaque. Couplé à l’accéléromètre et à des algorithmes, le capteur optique de fréquence cardiaque va calculer d’autres biométriques tel que la VO2, les calories brûlées, la variabilité de la fréquence cardiaque, l’intervalle R-R, les concentrations de métabolites dans le sang, la saturation en oxygène ou encore la pression sanguine.

Les limites du capteur sont liées au contexte d’usage. Au repos, la mesure est plus précise qu’en pleine activité physique et sportive. Mais d’autres facteurs influencent la mesure, comme la position de la smartwatch ou du smartband sur le poignet qui peut être biaisée par la peau, les muscles, les os, les tendons mais aussi la couleur de peau ou les tatouages et cela parce que plus il y a d’obstacles à la lumière, plus seule une infime partie de la lumière sera captée.

L’emplacement de votre montre connectée est donc primordial dans la justesse de la mesure et le poignet n’est pas le meilleur emplacement à l’inverse du crâne, du mollet ou du bras. Les mouvements répétitifs peuvent aussi tromper le capteur, confondant la cadence des pas avec le rythme cardiaque. 

Le capteur de bio-impédance

Il va mesurer la résistance des tissus par l’envoi d’un courant de faible intensité. Ce capteur permet de mesurer la composition corporelle entre la masse grasse et la masse maigre et d’évaluer aussi la rigidité des artères.

Présents sur les balances connectées, ils sont aussi utilisés sur les smartwatches, smartband pour compléter les mesures du rythme cardiaque. Le capteur de bio-impédance rentre en jeu pour la mesure du sommeil, de la respiration ou de l’hydratation.

Ces données relevées sont relativement fiables mais peuvent être perturbées par le niveau d’hydratation du corps, le contact ou non avec la peau, l’âge ou encore les personnes avec des problèmes d’obésité.

En synthèse

Comme le hardware sur un mobile ou un ordinateur portable, le choix des composants et leur intégration avec l’OS est primordial dans l’efficacité de l’objet de santé connectée et en premier lieu son autonomie. Aujourd’hui, sur le Web, les comparatifs se font rares et pourtant ces objets présentent des écarts de performance. Alors, allez voir cette chaîne pour vous en convaincre : The Quantified Scientist

4 réflexions au sujet de « Des limites aux capteurs d’objets de santé connectée ? »

  1. […] Si vous vous intéressez au suivi de vos signes vitaux, une smartwatch ou un bandeau connecté pourra convenir. L’offre sur le marché est suffisamment large pour trouver “wearables à son corps”. Attention toutefois à choisir un objet connecté qui saura être fiable sur les mesures prises, comme on l’a vu, toutes smartwatches ne se valent pas. […]

  2. […] plus de simplement mesurer votre activité mais surveillant votre sommeil, contrôlant votre rythme cardiaque et mesurant votre température. Ceci est rendu possible grâce aux nombreux capteurs intégrés aux […]

  3. […] la COVID-19 via l’Apple Watch. Et si Apple est reconnu pour la fiabilité de son ECG, la marque n’en reste pas là. Elle se penche maintenant sur plusieurs autres sujets comme […]

  4. […] Mais il existe un risque sur le plan réglementaire que tous les objets connectés soient perçus comme des dispositifs médicaux, car ils pourraient être utilisés pour du diagnostic et de la surveillance à distance. Les fabricants doivent donc se conformer aux règles de sécurité applicables aux dispositifs médicaux, en démontrant notamment que les produits qu’ils commercialisent satisfont les exigences essentielles de sécurité et de performance. […]

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